Deux de nos élèves sont mises à l’honneur aujourd’hui…

Suite à l’introduction en « Communauté de Vie » de la prochaine valeur de l’école, en l’occurrence l’environnement, Alexie a créé un superbe bricolage, une sorte de « portique environnemental », qui a pour objectif de proposer des gestes en faveur de l’environnement !
C’est ainsi qu’Alexie, élève de deuxième primaire (classe de Madame Valérie) conseille de respecter la nature, de ne pas jeter ses ordures à terre, de trier les déchets, d’éteindre la lumière quand c’est possible afin d’économiser l’électricité ou encore de ne pas gaspiller l’eau.
Autant d’engagements géniaux et responsables pour une enfant de son âge et d’écogestes qui permettront à notre environnement de se porter un peu mieux…

Quant à Silène, elle a décidé d’éditer son premier roman… En effet, cette « grande » de sixième primaire (classe de Madame Amandine) a déposé son livre, « La mouche et le taureau », à la bibliothèque communale de Gesves où il est à disposition des lecteurs !
Le rêve avoué de Silène est de devenir autrice… Nous espérons que son premier roman sera un tremplin pour la suite de sa carrière naissante !

BRAVO à vous deux, les filles, pour votre engouement et votre engagement !

La mouche et le taureau

« Moi, c’est Emilie la mouche la plus belle de la ferme, la plus belle surtout par rapport au taureau Laurent. Heureusement que je n’habite pas avec lui dans son horrible étable. En plus il n’est bon dans aucun domaine ». Et oui c’est ce que la mouche Emilie répétait à longueur de journée. Pourtant, le taureau Laurent était gentil et toujours là pour aider les autres et contrairement à ce que disait Emilie, Laurent était très beau avec ses grandes cornes et ses taches blanches sur son pelage brun caramel. Le taureau n’en pouvait plus, il en avait marre qu’Emilie le traite de cette façon mais Laurent ne disait rien, il avait peur de blesser Emilie.

Alors, chaque soir, Laurent se couchait avec en tête les horreurs d’Emilie. Vers 07h00 du matin, Laurent mangeait tranquillement avant de changer de pré.

Mais tout à coup, Emilie se posa sur son arrière-train et recommença avec ses horreurs. Laurent essaya de la chasser avec sa queue mais elle était trop courte. Laurent était vraiment dépité alors pendant la nuit, il réfléchit à une solution pour que la mouche arrête de l’embêter. Au petit matin il n’avait toujours pas trouvé la solution mais il savait qui pourrait la trouver. Alors il alla voir Maurine la vielle jument ; elle était très maligne. Laurent savait qu’elle trouverait la solution. Deux granges plus loin, c’est là qu’elle était.

-Bonjour Maurine.

-Bonjour Laurent. Qu’est-ce qui t’amène ?

-C’est à propos d’Emilie, dit Laurent.

-Ah, je vois ! Tu en as marre qu’elle te traite de la sorte ?

-Oui c’est ça Maurine. Pourrais-tu m’aider ?

-Je sais que tu as peur de la blesser, mais tu dois lui dire ce que tu ressens. Que tu lui dises d’arrêter ! Continua Maurine 

-Je ne veux pas lui faire de mal, ce n’est pas parce qu’elle me fait mal que je dois faire pareil.

-Tu as raison, lui accorda la jument mais il est possible de l’arrêter sans lui faire de peine ou de mal. Tu dois aussi y mettre un peu de témérité et ne pas lui dire : Emilie s’il te plaît pourrais-tu arrêter de m’embêter …

Mais plutôt : Emilie j’aimerais que tu arrêtes de m’embêter, alors s’il te plaît laisse-moi tranquille !!!                                                                   

-D’accord, merci Maurine. Maintenant je sais comment m’y prendre.

Bien sûr, Laurent attendit qu’Emilie vienne, et comme vous vous en doutez sûrement, cela ne tarda pas. A midi Emilie se posa sur son arrière-train et continua en lâchant des méchancetés.

-Alors, ça va la poubelle ? Te laver, ça ne servirait à rien, tu sens tellement mauvais…

Laurent prit son courage à deux mains, resta impassible et dit avec un peu de témérité :

-Emilie, je veux que tu arrêtes de m’embêter. Laisse-moi tranquille ! Tu n’as pas le droit de me dire que je suis nul et que je sens mauvais et surtout pas pour me faire du mal ou de la peine. Alors va-t’en et ne t’avise pas de revenir te poser sur moi pour je ne sais quoi ! La mouche était stupéfaite ! Elle ne pensait pas que le taureau pourrait un jour se révolter. Elle recula de peur et tomba dans de la bouse. Et voilà, Laurent avait réussi et croyez-moi, la mouche ne revint pas l’embêter de sitôt. Laurent était maintenant un taureau libre de faire et de penser ce qu’il voulait.

Merci de votre lecture.

                                                    Silène  Warnant, élève en sixième primaire